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La mémoire mise en page

© Claude Simon, Le Jardin des Plantes [1997], in Œuvres, édition établie par Alastair B. Duncan, avec la collaboration de Jean H. Duffy, Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 2006, p. 903-1178 :

 

   

« Si toute œuvre artistique est, d’une certaine manière, mémoire, en tant qu’elle souhaite faire perdurer ce qu’elle expose, la composition du Jardin des Plantes en redouble le projet. Le but mémoriel est clairement indiqué, il est encore visuellement marqué par l’empreinte qu’il laisse sur les pages : elles gardent mémoire du travail, c’est-à-dire du corps du créateur. Leur agencement esthétique, qui en résulte, en témoigne également, alors que le lissé linéaire des ouvrages ordinaires l’oblitère. La corrélation établie par Claude Simon entre construction du roman et construction de soi conduit à considérer “la feuille, lieu où se fait le livre, où le livre fait le moi” ».

« La mise en page porte la trace d’une confrontation avec ces matières mémorielles. Elle fait voir l’effort de leur arrangement dans les différentes configurations essayées : damiers, constellations, vis-à-vis, succession. »

Extraits de Claude Simon, l’avidité de vivre, de Marie Hartmann, Caen, Presses universitaires de Caen, 2024, p. 214-215.

Charles the First

Jean-Michel Basquiat, Charles the First, 1982.

 

« Ce dernier [Charles the First], assemblage de trois planches de bois, présentait une suite de ratures, de couronnes, de mains, de traits seuls, de mots (La plupart des rois finissent décapités), de ronds barrés à la craie grasse.

– C’est un bordel sans nom, avait-il entendu derrière lui.

Comment leur donner tort ? Et pourtant. Un sens comme souterrain de l’équilibre donnait à l’ensemble une parfaite justesse. Il pensa C’est l’explosion du monde captée pour la première fois. Non pas telle quelle, ça n’aurait pas le moindre intérêt, mais entièrement ingurgitée et restituée par un cerveau supérieur. Ce type semble avoir accès, en même temps, à tout ce qu’il pense, a pensé, voit et a vu. »

Pierre Ducrozet, Eroica, Arles, Actes Sud (Babel), 2018, p. 160.

La bibliographie

La bibliographie est un des seuils du livre, un élément essentiel de la démonstration… Le correcteur se doit de la contrôler et de la présenter avec rigueur.
Organisée par l’ACLF (Association des correcteurs de langue française) pour ses membres, cette formation propose des outils et des méthodes de travail pour assurer la préparation et la correction d’une bibliographie et des références en notes. Livre ou revue, papier et/ou numérique… les exigences restent les mêmes.

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